Scrive il fotografo Olivier Follmi: “Viaggiare è scoprire l’altro e il primo estraneo da scoprire sei tu”. Senza dubbio queste sono le parole che meglio descrivono ciò che la Sicilia ha offerto all’espatriata francese che sono. Quando si va in giro per la Sicilia, l’isola del sole, questo triangolo curiosamente collocato proprio al centro del Mediterraneo, si ha l’impressione di fare un viaggio nel tempo, passando da un’ambientazione tipicamente africana del IX secolo per ritrovarci qualche chilometro più in là nel mezzo alla Magna Grecia dell’VIII secolo aC. Si rivivono i grandi balli dei sontuosi palazzi dell’epoca dei Gattopardi e un attimo dopo si é nel “granaio” dell’Impero Romano…
Tutti sono passati da qui, tutti ci sono rimasti per lungo tempo : Siculi, Sicani, Fenici, Cartaginesi, Greci, Romani, Bizantini, Musulmani, Normanni, Svevi, Angioini, Aragonesi, Spagnoli, Borboni, hanno lasciato più di una traccia, un’impronta profonda.
In quest’isola si può sciare a quota 3360 metri su un vulcano attivo, l’Etna, di fronte all’ira di Polifemo, si può passeggiare nella Valle dei templi di Agrigento e fare un viaggio nel passato, oppure più romanticamente godersi un tramonto abbagliante sdraiati sulla sabbia finissima e cullati dalle dolci onde di un mare cristallino che ricorda quelli dell’Asia.
Tre mari (Ionio, Mediterraneo, Tirreno), tre vulcani (Etna, Stromboli, Vulcano), la Riserva dei Nebrodi, la Riserva delle Madonie, il Val di Noto, sette siti classificati come Patrimonio Unesco, ci vorrebbe una vita per assaporare questi luoghi, un’enciclopedia per raccontarveli.
La Sicilia è una sovrapposizione, la costruzione di un castello interiore, la costruzione di una personalità unica, il mix di quello che potrebbe essere un mondo senza confini. In un unico monumento, in una sola persona, si trova traccia della cifra culturale, somatica, di più paesi, di più epoche. Conoscere la Sicilia è soprattutto viverla. È scoprirla, partecipare alle sorprendenti feste tradizionali e religiose, ammirare i suoi monumenti sparsi in ogni angolo di strada, ascoltare la sua storia fatta di molteplici civiltà che hanno provato a dominare fino a capire che è impossibile dominare una siciliana!
Che dire delle meraviglie del palato, assaggiare la cucina tipica, preparare le “scaccie” o il “capuliatu”, raccogliere le sue “cucuzze”, le sue “purtuale”, guidare le sue mandrie prima di estrarre la ricotta che andrà presto a seppellirsi sul fondo di un cannolo. Non a caso, nell’Odissea, Omero scrisse: “C’erano grandi alberi di bella crescita: peri, melograni, meli dai frutti splendenti, fichi deliziosi e ulivi rigogliosi”. Cosa oserei aggiungere?
La Sicilia è decorata da mille colori e mille profumi. È Un laboratorio di artie tradizioni, le ceramiche, i “carretti” dipinti, la musica. Si dà vita ai mestieri più antichi in un mondo che grida il bisogno di autenticità. Qui la troverete perchè esiste ancora. È camminare lungo i suoi sentieri fiancheggiati da pietre sovrapposte dalla mano dell’uomo sotto un sole cocente, è affilare una lama di un “sicilianu”, l’inconfondibile coltello, modellare la pasta, tessere corde, levigare il legno, preparare creme o rimedi. La Sicilia è una soddisfazione, benessere e serenità ti avvolgono osservando i suoi artisti, tornando bambino durante una performance di Pupi o ascoltando la poesia dei suoi cantastorie, sentirsi adolescente davanti al fascino dei suoi abitanti, , lo scintillio intrigante dei loro occhi lucenti come se fosse lì che approdavano le stelle cadenti.
In Sicilia si trovano tutte le definizioni della parola “bellezza”. Non a caso Renzino Barbera scrive: “Il sesto giorno, Iddio compì la sua opera e, lieto d’aver creato tanto bello, prese la terra tra le mani e la baciò. là dove si posò le labbra è la Sicilia”.
La Sicile de Céline de Céline Alcala
À partir de cette semaine, Céline Alcala, une globe-trotteuse française qui a tout abandonné pour choisir de vivre à Vittoria, nous parlera des itinéraires incontournables, des chemins historiques et des lieux secrets à découvrir et à visiter.
Le photographe Olivier Follmi écrit : “Voyager, c’est partir à la découverte de l’autre et le premier inconnu à découvrir, c’est vous“. Ce sont sans doute les mots qui décrivent le mieux ce que la Sicile a offert à l’expatriée française que je suis. Lorsqu’on parcourt la Sicile, l’île du soleil, ce triangle curieusement situé en plein milieu de la Méditerranée, on a l’impression de remonter le temps, passant d’un décor typiquement africain du IXe siècle pour se retrouver à quelques kilomètres de là en pleine Magna Grecia au VIIIe siècle avant J.-C. Vous revivez les grands bals des somptueux palais de l’époque du “Guépard” et vous vous retrouvez ensuite dans le “Grenier à blé” de l’Empire Romain…
Le monde entier est passé par ici, le monde entier a voulu y rester : Sicules, Sicanes, Phéniciens, Carthaginois, Grecs, Romains, Byzantins, Musulmans, Normands, Souabes, Angevins, Aragonais, Espagnols et Bourbons, qui ont tous laissé plus qu’une trace, une empreinte profonde.
Sur cette île, vous pouvez skier à 3360 mètres d’altitude sur un volcan actif, l’Etna, en affrontant la colère de Polyphème, vous pouvez vous promener dans la vallée des temples d’Agrigente et faire un voyage dans le passé ou, plus romantiquement, profiter d’un coucher de soleil éblouissant allongé sur le sable fin et bercé par les douces vagues d’une mer cristalline rappelant celles d’Asie.
Trois mers (Ionienne, Méditerranée, Tyrrhénienne), trois volcans (Etna, Stromboli, Vulcano), la réserve des Nebrodi, la réserve des Madonie, le Val di Noto, sept sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : il faudrait toute une vie pour savourer ces lieux, une encyclopédie pour vous les raconter.
La Sicile est une superposition, la construction d’un château intérieur, la construction d’une personnalité unique, le mélange de ce qui pourrait être un monde sans frontières. Dans un seul monument, dans une seule personne, il y a la trace de la figure culturelle, somatique, de plusieurs pays, de plusieurs époques. Connaître la Sicile, c’est avant tout la vivre. C’est la découvrir, participer aux surprenantes fêtes traditionnelles et religieuses, admirer ses monuments éparpillés à chaque coin de rue, écouter son histoire faite de multiples civilisations qui ont tenté de dominer jusqu’à ce qu’elles se rendent compte qu’il est impossible de dominer une Sicilienne !
Que dire des merveilles du palais, de la dégustation de la cuisine typique, de la préparation des “scaccie” ou du “capuliatu”, de la cueillette de ses “cucuzze”, de ses “purtuale”, de la conduite de ses troupeaux avant d’extraire la ricotta qui sera bientôt enfouie au fond d’un cannolo. Ce n’est pas un hasard si, dans l’Odyssée, Homère écrit : “Là poussaient de grands arbres d’une belle venue : poiriers, grenadiers, pommiers aux fruits luisants, figuiers délicieux et luxuriants oliviers“. Qu’oserais-je ajouter ?
La Sicile est décorée de mille couleurs et de mille parfums. C’est un laboratoire d’arts et de traditions, de céramiques, de “carretti” peints à la main, de musique. Les métiers les plus anciens sont ramenés à la vie dans un monde qui réclame l’authenticité. Vous la trouverez ici parce qu’ici cela existe encore.
C’est parcourir ses sentiers bordés de pierres superposées par la main de l’homme sous un soleil brûlant, aiguiser la lame d’un “sicilianu”, l’incontournable couteau, modeler des pâtes, tisser des cordes, poncer du bois, préparer des crèmes ou des remèdes. La Sicile est une satisfaction, le bien-être et la sérénité vous enveloppent en regardant ces artistes, vous redevenez enfant lors d’un spectacle de Pupi ou écouter la poésie de ses “Cantastorie”, c’est se sentir comme un adolescent devant le charme de ses habitants et l’éclat intriguant de leurs yeux brillants comme si c’était là que venaient se poser les étoiles filantes.
Toutes les définitions du mot “beauté” peuvent être trouvées en Sicile. Ce n’est pas un hasard si Renzino Barbera écrit : “Le sixième jour, Dieu acheva son œuvre et, heureux d’avoir créé tant de beauté, Il prit la terre dans ses mains et l’embrassa, là où Il posa ses lèvres est la Sicile.”